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quand j’aurai rectifié une faute de traduction, sans aucun doute involontaire, que je remarque dans les Mémoires de mon critique. J’avais cru, je ne saurais dire aujourd’hui sur quels fondements, que le ciel était couvert à Leith le 21, le 22, le 26 et le 29 août ; je n’espérais donc pas que ces jours-là on eût pu y observer des aurores boréales ; aussi, en publiant mon annonce, j’avais dit : « Si par un temps serein, des observateurs situés plus au nord (au nord de Leith) n’ont pas vu d’aurore boréale, par exemple dans la nuit du 29 août, je serai forcé d’admettre qu’il existe d’autres causes encore inconnues, qui exercent sur la marche de l’aiguille aimantée une influence considérable. »

Sous la plume de mon critique, ce passage s’est ainsi transformé : « Si le ciel n’a pas été couvert à Leith, et si les observateurs de cette ville (the observers there) n’ont pas vu d’aurore, etc., etc. »

Il est de fort bonne guerre de confondre les auteurs par leurs propres paroles ; mais la stricte justice exige alors, plus que jamais, qu’on les rapporte exactement. Si je m’étais mis, comme mon critique me le fait dire par erreur, à la discrétion du météorologiste de Leith, je n’aurais maintenant qu’à me taire, puisqu’il déclare qu’il ne s’est montré d’aurore boréale ni le 21, ni le 22, ni le 26 août ; mais j’ai invoqué le témoignage des observateurs, quels qu’ils fussent, situés au nord ; or ces observateurs ont répondu, par l’organe de M. Hansteen, ami particulier de mon critique ; ils ont déclaré avoir vu des aurores boréales à la fin d’août. Le célèbre professeur de Christiania croit même pouvoir affirmer que ce phénomène s’est montré les 21, 22, 23 et 26 août ; que m’importe à pré-