tiques est aussi toujours dirigé parallèlement à l’aiguille magnétique, résultat qui ne me paraît ni vrai ni vraisemblable.
On a vu, dans les deux chapitres qui précèdent, que j’avais non-seulement montré, comme mes prédécesseurs, qu’il y avait de certaines coïncidences entre la direction de l’aiguille aimantée et les principales dispositions des aurores boréales, mais encore que j’avais découvert, dès 1819, que ce phénomène influait sur les mouvements de l’aiguille aimantée. J’ai même pu, en 1822, retrouver que d’anciennes aurores avaient fait éprouver aux boussoles des mouvements qui avaient passé inaperçus ou inexpliqués. Des conséquences aussi importantes ont appelé mon attention sur ce genre de phénomènes, et j’ai recueilli avec soin, pendant plus de dix ans, toutes les observations d’aurores boréales pour les rapprocher de mes observations de déclinaison, d’inclinaison et d’intensité. J’ai trouvé ainsi que les trois principaux phénomènes de l’aiguille aimantée étaient influencés par les aurores boréales, et que les actions constatées s’exerçaient lors même que les aurores étaient invisibles dans le lieu de l’observation. Les résultats que j’avais obtenus furent contestés par plusieurs physiciens ; c’est la loi invariable que doivent subir toutes les découvertes. On ne voulut pas admettre que j’avais entièrement résolu la question, soit par mes propres expériences, soit par l’étude détaillée que j’avais faite des nombreuses observations de