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du 25 diffèrent assez de la moyenne, tant par leur marche que par leurs valeurs, pour qu’on doive supposer qu’il y avait, ce jour-là, une cause perturbatrice.

Ainsi les phénomènes magnétiques viennent à l’appui de la conclusion du docteur Ussher.

J’ai rapporté les observations du 24 pour faire voir que l’aurore boréale qui se montra la nuit de ce même jour avait déjà commencé à agir dès le matin. L’observation de huit heures manque, à cause des grandes oscillations que faisait l’aiguille à cette époque de la journée.

L’aurore boréale de jour est décrite dans la note de Ussher avec beaucoup de netteté. Ce savant est d’ailleurs connu par plusieurs Mémoires intéressants, dont je me plais à reconnaître le mérite. Ne demandera-t-on pas, d’après cela, comment j’ai pu croire nécessaire de chercher à prouver, par des voies indirectes, qu’un observateur aussi exercé ne s’était pas mépris, et que le phénomène qu’il avait aperçu dans la matinée du 25 mai 1788 était bien, comme il l’annonce, une aurore boréale ? Je répondrai à cette question, qu’il arrive souvent, comme tous les météorologistes l’ont remarqué, que des bandes de nuages très-légères sont disposées dans les hautes régions de l’air, de manière qu’elles paraissent converger vers un seul et même point, et présentent ainsi la disposition des rayons décrits par Ussher. Le point de convergence était, il est vrai, dans ce cas-ci, le pôle de l’aiguille d’inclinaison. J’avouerai franchement que si cette circonstance ne m’avait pas entièrement convaincu, c’est seulement parce que, dans un Mémoire sur les halos, le même savant annonce que le grand axe des halos ellip-