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été plus considérables que la totalité de son oscillation diurne régulière ; car dans ce mois, celle-ci n’est guère que de 10’.

À Châtillon-sur-Seine, dans le château de M. le maréchal duc de Raguse, l’aiguille, entre huit heures du matin et six heures du soir, éprouva des mouvements irréguliers, parfaitement semblables à ceux qu’on avait observés à Paris.

Enfin je trouve, dans les observations de M. le colonel Beaufoy, faites à Bushey-Heath (1m 2s de temps à l’ouest de Greenwich, et par 51° 38’ de latitude), que la déclinaison de l’aiguille, le 31 octobre au matin, ne différait pas sensiblement de celle des jours précédents ; mais qu’à une heure, elle était plus grande qu’à l’ordinaire de 11’. Les observations du soir manquent.

Si nous rapprochons ces remarques d’une lettre datée de Bishopwearmouth, en Sunderland, qui vient d’être insérée dans le journal du docteur Thomson, et dans laquelle M. Renney annonce avoir vu une aurore boréale le 31 octobre 1818, entre sept et huit heures du soir, on ne doutera pas que ce phénomène, qui n’a pas été aperçu à Paris à cause des nuages, n’ait déterminé les oscillations irrégulières observées à Bushey-Heath, à l’Observatoire royal et à Châtillon. Il demeurera aussi évident que « l’aurore boréale agit avant de se montrer sur l’horizon, et que son influence s’exerce simultanément à des distances considérables. »