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boréales est 10° environ au sud du zénith. Il imagine, en conséquence, que ce défaut de coïncidence des deux points ne doit pas avoir lieu à l’équateur, et qu’il augmente à mesure qu’on se rapproche du pôle. M. Garnett ignorait donc, en 1791, la liaison qu’il y a entre le centre de l’aurore et le point où aboutit l’aiguille d’inclinaison. (Mémoires cle Manchester, t. iv, p. 255.)

On a cru que l’inflammation accidentelle du gaz hydrogène supposé exister dans les hautes régions de l’atmosphère, pouvait fournir une explication plausible de l’aurore boréale.

Dans cette hypothèse les propriétés magnétiques du phénomène tenaient au fer, dont on supposait le gaz imprégné. (Ussher, Transactions d’Irlande, tome ii, p. 190.)

Du Fay, dans le Mémoire que nous avons cité plus haut, adopte l’opinion que les matières inflammables des hautes régions atmosphériques suffisent seules pour expliquer, les aurores boréales : « Les exhalaisons inflammables, dit-il, ou même dont quelques-unes sont déjà enflammées, étant répandues dans l’air, si leur degré de densité ou de pesanteur les amène à la distance de la terre où la matière magnétique circule en plus grande abondance, ce torrent, qui roule vers le nord, rassemble ces exhalaisons éparses dans toute l’atmosphère et les réunit vers le pôle ; celles qui sont déjà enflammées embrasent les autres, ou la seule collision les allume, et le courant de matière les dispose en forme de rayons, tels que nous les voyons. »

Mais voici des rapprochements plus plausibles, Toute