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heures du soir, et que leur maximum d’intensité a lieu ordinairement vers dix heures.

Nous verrons plus loin qu’il faut bien se garder de prendre de telles indications au pied de la lettre.

CHAPITRE VIII.
causes des aurores boréales.

L’idée d’une connexion intime entre le magnétisme et les aurores boréales remonte au siècle dernier. Un membre de l’Académie des sciences, Du Fay, s’exprime en ces termes dans un Mémoire sur l’aimant, en date du 15 avril 1730, publié en 1732 dans le volume des Mémoires de l’Académie pour 1730 (p. 147 et 148) : « M. Halley, et plusieurs autres physiciens depuis lui, ont dit que la matière magnétique pouvait avoir quelque part aux lumières boréales...

« On peut encore ajouter que, suivant les observations les plus exactes, le centre auquel aboutissent les rayons des aurores boréales décline presque toujours vers l’ouest de 14 ou 15°, ce qui est à peu près la quantité dont l’aiguille décline présentement. Si ce centre des rayons des aurores boréales venait à suivre à l’avenir les variations de l’aimant, cela pourrait nous mener à quelque chose de plus positif (sur la cause des aurores). »

Par le centre auquel aboutissent les rayons, Du Fay, sans aucun doute, entend le centre de l’arc lumineux ou le centre de la coupole.

Cette idée ne fut pas immédiatement adoptée, car M. Garnett remarque que le point central des aurores