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et les grands mouvements des masses de lumière dont les aurores boréales se composent, sans s’imaginer qu’elles sont accompagnées d’un certain bruissement ; j’ai néanmoins la conviction que c’est une illusion, et que ce phénomène ne donne lieu à aucun bruit. Je suis souvent resté des heures entières couché sur la glace, très-loin de nos bâtiments, dans la vue de vérifier le fait, sans avoir jamais rien entendu. » (Capitaine Lyon, Private journal, p. 100.)

Le capitaine Franklin nous apprend, que, à. Cumberland-House, par la gelée et un temps calme (54.° de latitude nord), l’aurore boréale se montrait presque tous les soirs, mais que jamais, lors même qu’elle avait le plus de vivacité, on n’entendait le moindre bruit. Les résidents à cette factorerie assuraient, au contraire, que ce phénomène était souvent accompagné d’un rustling sound ; mais il est si naturel d’associer l’idée de bruit à celle d’un mouvement rapide, que beaucoup d’observateurs peuvent s’être laissé entraîner à cette illusion.

Nous ajouterons le rapprochement suivant :

M. Winn présenta en 1772, à la Société royale, un Mémoire dans lequel il se proposait de prouver que l’apparition d’une aurore boréale est un présage certain d’une tempête du sud ou du sud-est.

CHAPITRE VII.
heures des aurores boréales.

Le capitaine Lyon (Brief narrative, p. 167) dit que les aurores boréales se montrent rarement avant neuf