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paraissaient s’élever de points plus voisins de l’horizon au nord qu’au sud. Le vent soufflait de l’ouest par moments. Il s’écoulait ordinairement deux ou trois minutes entre deux bouffées. Dans cet intervalle, j’entendais nettement un rustling noise qui se distinguait aisément de celui du vent, et qui d’ailleurs aurait été effacé par celui de la bouffée. »

On trouve ce passage dans une note du iiie volume du Traité de physique de Cavallo :

« Some times those coruscations (celles des aurores boréales), when strong, are accompanied with a sort of crackling noise distinctly, as I remember to have heard it, more than once. »

« Quelquefois les fortes corruscations de l’aurore boréale sont accompagnées d’une sorte de craquement (crackling noise) très-distinct. Je me ressouviens de l’avoir entendu plus d’une fois. » (Cavallo, the Elements of natural or experimental philosophy, t. iii, p. 445.)

Les aurores boréales dans le Groenland sont très-éclatantes ; les colonnes lumineuses dont elles sont formées répandent quelquefois sur tout l’horizon des couleurs aussi vives et aussi variées que celles de l’arc-en-ciel. On voit rarement ces phénomènes au nord de l’horizon. Le plus souvent ils se montrent à l’est ou au zénith. Quand les aurores paraissent basses, on entend un craquement semblable à celui de l’étincelle électrique. Les Groënlandais croient que les âmes des morts se battent alors dans les airs.» (Edinburg Encyclopedy, tome x, partie 2, p. 488, année 1815.)

M. Ramm, inspecteur royal des forêts en Norvège,