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de fondement des réclamations de M. Morlet ne m’empêchera pas d’ailleurs de dire que les calculs auxquels il vient de se livrer pour rechercher d’après d’anciennes observations si l’arc ou les arcs d’aurores boréales étaient circulaires, présentent un véritable intérêt. »

Les détails qui sont rapportés dans le chapitre précédent, les diverses aurores boréales observées dans le siècle dernier, démontrent suffisamment qu’en chaque lieu on voit des apparences de la même aurore qui se modifient avec la latitude et la longitude.

CHAPITRE VI.
du bruit des aurores boréales.

Les aurores boréales sont-elles accompagnées de bruit ? c’est une question de fait sur laquelle ne sont pas d’accord les observateurs. Nous allons d’abord rapporter les assertions de ceux qui sont pour l’affirmative.

Voici deux passages du révérend Jeremy Belknap, tirés du 2e volume des Transactions of the american Society, p. 196 : « Examinant il y a deux ans (en 1781), à Dower, New-Hampshire, États-Unis, avec beaucoup d’attention les jets de lumière partant de l’arc lumineux d’une aurore boréale qui se montra dans une nuit calme, et pendant la gelée, je crus entendre (I thought I heard) un bruit faible et rustling semblable au brushing of silk. »

En mars 1783, la totalité de l’hémisphère paraissait en feu ; les jets lumineux semblaient s’élever de tous les points et converger au zénith. Il n’y avait d’autre différence entre le sud et le nord, si ce n’est que les vapeurs