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Cette observation mérite bien d’être confirmée et renouvelée.

Les lignes précédentes, écrites pour faire partie des instructions votées par l’Académie des sciences, relativement aux observations de météorologie et de physique du globe, qui pouvaient être recommandées aux expéditions scientifiques du Nord et de l’Algérie, ont donné lieu à une réclamation de priorité de la part de M. Morlet, à la date du 13 avril 1840. J’ai répondu dans les termes suivants auxquels je n’ai rien à changer :

« Le soupçon que chaque observateur pourrait bien voir son arc d’aurore comme chacun voit son arc-en-ciel, a été développé, il y a plus de vingt ans, dans les leçons de physique du globe professées à l’École polytechnique et à l’Observatoire. Si la chose en valait la peine, on le retrouverait aisément dans les cahiers des élèves, dans les procès-verbaux du Bureau des Longitudes, et même dans des ouvrages imprimés, de dix ans, au moins, plus anciens que le traité cité par M. Morlet. Je m’étonnerais que M. Morlet insistât, car je lui montrerais au besoin des Mémoires qui ont plus de cent ans de date, et dans lesquels on donne des preuves péremptoires que l’aurore boréale d’un lieu peut ne pas être celle d’un autre lieu ; je lui prouverais aussi que, longtemps avant lui, on avait senti la nécessité de rechercher si l’arc lumineux est ou n’est pas circulaire. Je peux affirmer que M.M. Lottin, Bravais, Martins n’avaient nullement besoin de lire les travaux de M. Morlet pour savoir que la détermination de la forme de l’arc de l’aurore s’effectuerait parfaitement d’après la mesure des abscisses et des ordonnées. Le peu