Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 4.djvu/561

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

entre lesquels on voyait les Pléiades. Ensuite les deux ovales diminuèrent d’intensité, changèrent de figure et disparurent.

Pendant ce temps, le père Rouché observait à Poitiers, et à fort peu près dans la même région du ciel, une aurore dont les formes ne paraissent pas pouvoir être ramenées par des effets de parallaxe à celles que Mairan et Cassini ont décrites. À Poitiers « on vit d’abord un demi-cercle dont le diamètre, tourné en haut, était parallèle à l’horizon, et long de plus de 20°. Ensuite ce demi-cercle se partagea en deux autres moindres contigus par leurs diamètres, qui faisaient une même droite parallèle encore à l’horizon. Ces figures si régulières ne durèrent pas longtemps ; les deux petits cercles se réunirent pour former un grand cercle presque entier ; enfin cela devint une espèce de segment de cercle qui finissait par un trident, dont les dents étaient fort longues et bien séparées. » (Académie des sciences de 1730, hist., p. 7.)

Maraldi, enfin, ne parle dans sa description de la même aurore, vue à Paris (Mémoires, p. 574), que de deux colonnes lumineuses inclinées à l’horizon, de 16 à 18° de longueur sur 5 à 6 de largeur. L’une commença à diminuer à huit heures vingt-cinq minutes, tandis que l’autre augmentait.

Le docteur Blanc dit avoir observé une aurore boréale à la Barbade, le 10 octobre 1780, pendant un ouragan : elle se montra au nord-est (Académie d’Edinburgh, 1788, tome ier, p. 34).