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10 novembre 1719. Le point de concours des rayons lumineux était à 14° au sud du zénith et fort près du méridien. Les points de départ des rayons étaient au moins à 30 ou 40° de hauteur ; aucune lumière ne se voyait plus près de l’horizon ; le ciel cependant était parfaitement calme et serein (Transactions philosophiques, vol. xxx, p. 1099).

Le 15 février 1730, Cramer observa une aurore boréale à Genève. La base de l’arc lumineux reposait sur une corde d’environ 145°; son milieu déclinait vers l’ouest d’environ 15° (huit heures trente minutes du soir). Le point le plus élevé était à 30 ou 40° de hauteur.

On voyait en même temps, au midi, une bande lumineuse dont la hauteur variait successivement entre 45 et 54°. Cette bande, assez semblable à l’arc-en-ciel, mais plus large, variable entre 14 et 20°, était terminée par deux arcs parallèles également espacés. Son point culminant déviait de 15° du sud vers l’est ; il était donc diamétralement opposé au point culminant de l’arc boréal. Le rouge écarlate était la couleur de la zone australe. Cette aurore, par extraordinaire, affaiblissait considérablement la lumière des étoiles sur lesquelles les arcs venaient se placer. Le temps était froid, calme et serein (Transactions philosophiques, 1730, vol. xxxvi, p. 279).

Le 9 octobre 1730, Mairan et Cassini virent, l’un à Breüillepont en Normandie, l’autre en Picardie, une aurore boréale ordinaire qui, peu de temps après, huit heures du soir, commença à s’ébrécher vers son milieu, et se divisa en deux ovales lumineux inclinés à l’horizon, longs chacun de 15 à 18° sur 5 à 6° de largeur,