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Roger Cotes rapporte qu’il a remarqué un tremblement très-sensible dans les extrémités supérieures des rayons lumineux de l’aurore boréale que nous venons de décrire. Ces rayons étaient aussi croisés quelquefois par des espèces d’ondes qui s’élevaient au nord parallèlement à l’horizon.

Dans un phénomène précédent, Roger Cotes avait aperçu un grand nombre de rayons parallèles, jaillissant d’un nuage lumineux placé dans la région du nord ; quelquefois une portion du nuage se détachait et marchait parallèlement à l’horizon ; alors cette portion transportait avec elle un ou plusieurs des faisceaux lumineux dont nous venons de parler, les croisait successivement en leur demeurant néanmoins toujours parallèle.

Pour qu’on puisse calculer plus exactement, si on le désire, la position de l’aurore boréale du 6 mars 1715 ou 1716, Cotes avertit qu’à sept heures un quart le sommet du dais était à peu près au milieu de l’intervalle compris entre Castor et Pollux (Transactions philosophiques, 1720, vol. xxxi, p. 66, Roger Cotes).

Le 30 mars 1717, à Rochester, le révérend Edmund Barrell dit avoir observé une aurore boréale qui n’était pas juste au nord, mais un peu vers l’ouest (Transactions philosophiques, vol. xxx, p. 584).

- Martin Folkes a observé la même aurore ; il a estimé que le point culminant de l’arc lumineux était environ à 20’ à l’ouest du vrai nord. À la fin, la déviation lui paraissait plus petite de plusieurs degrés (Transactions philosophiques, vol. xxxi, p. 196 et 588).

Halley a observé une aurore boréale à Londres le