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rayons qui ont déjà dépassé le zénith magnétique paraît venir du sud, et, se réunissant avec ceux du nord, donne la véritable couronne, ayant une forme ordinairement elliptique, rarement circulaire. Il arrive que cette couronne se forme aussi sans aucun arc préalable.

La couronne s’affaiblit, les arcs pâlissent avant d’avoir atteint l’horizon du sud, les rayons forment des lueurs pâles qu’on a désignées sous le nom de plaques aurorales ; ils deviennent vagues et finissent par se confondre avec les nuages.

CHAPITRE IV.
aurores boréales observées de divers lieux.

Le 6 mars 1715 ou 1716, une aurore boréale fut observée à Cambridge par Roger Cotes.

Les premiers rayons se montrèrent au nord ; mais à sept heures un quart, il s’en élevait de toutes les parties du ciel, depuis le nord jusqu’au sud. Ces rayons, en se réunissant, formaient une espèce de dais (canopy). Leur point de réunion était 20° au sud du zénith ; l’azimut de ce point était de 10° comptés du sud vers l’est ; le dais s’élevait jusqu’à 10 ou 15° de hauteur dans la direction du nord où il était le plus étendu ; vers le sud, il ne descendait que jusqu’à 40° au-dessus de l’horizon.

Les couleurs des rayons surpassaient quelquefois en vivacité celles du plus brillant arc-en-ciel ; mais elles s’éteignaient au bout d’une seconde de temps.

L’auteur attribue le phénomène à des rayons parallèles qui ne paraissent converger que par un effet de perspective.