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sion immédiatement ; mais il lui répugnait d’affliger un jeune homme dont l’instruction paraissait fort étendue. Ce motif seul semblait légitimer un retard. Sur ces entrefaites, je reçus de l’auteur du Mémoire une lettre qui paraissait annoncer que les observations faites à Beaune ne s’étaient pas mieux accordées avec les nouvelles vues théoriques que celle de Paris. M. Lion, craignant sans doute que la publication de ces dernières ne lui fît quelque tort auprès des personnes de la petite ville qu’il habite, demanda que le résultat négatif auquel nos observations avaient conduit ne fût pas publié. Je crus, en ce qui me concernait, devoir souscrire à ce vœu, quoique je ne pensasse pas que dans des recherches aussi compliquées et que dans l’isolement de l’auteur une erreur commise de bonne foi pût devenir une cause légitime de défaveur.

Aujourd’hui que le fait annoncé par M. Lion est cité dans certaines publications comme étant conforme aux observations, il n’est plus permis de garder le silence, car la science a aussi ses exigences.

Il paraît résulter d’une lettre récente qui m’a été communiquée, que M. Lion persisterait jusqu’à un certain point dans ses anciennes idées, qu’il penserait seulement que, parmi les conjonctions écliptiques, il y en aurait qui seraient accompagnées d’un changement d’intensité et d’autres qui seraient sans effet.

Les observations ultérieures nous éclaireront à ce sujet.