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d’une aiguille horizontale, on voit évidemment que plus l’inclinaison de la direction de la force du globe sera grande, plus petite aussi sera la composante horizontale. Il résulte de cette remarque qu’il doit y avoir en un lieu donné une certaine dépendance entre les variations d’intensité et celles de l’inclinaison, mais il reste à voir si l’intensité absolue ne change pas indépendamment de toute modification dans la direction des forces magnétiques.

M. Gilpin dit (Trans. phil. de 1806) que l’aiguille d’inclinaison n’éprouve pas à Londres de variations diurnes appréciables.

M. Hansteen, de Christiania, au contraire, prétend s’être assuré dans l’été de 1820, à l’aide d’une excellente boussole de Dollond, que l’inclinaison est plus grande de quatre à cinq minutes le matin que dans l’après-midi. Il prétend aussi que l’inclinaison est sujette à une variation annuelle, et qu’elle est d’environ quinze minutes plus grande en été qu’en hiver.

M. Hansteen, en faisant osciller une aiguille horizontale, avait trouvé ces résultats :

1o L’intensité magnétique est sujette à une variation diurne ;

2o Le minimum de cette intensité a lieu entre dix heures et onze heures du matin, et le maximum entre quatre et cinq heures de l’après-midi ;

3o Les intensités moyennes mensuelles sont elles-mêmes variables ;

4o L’intensité moyenne vers le solstice d’hiver surpasse beaucoup l’intensité moyenne donnée par des jours semblablement placés relativement au solstice d’été.