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absolument impossible de déterminer en chaque lieu la part des circonstances accidentelles ; mais il faut pour cela avoir des instruments d’une grande perfection ; il faut pouvoir s’éloigner de la station qu’on a choisie, dans toutes les directions, et jusqu’à d’assez grandes distances ; il faut enfin répéter les expériences beaucoup plus qu’un voyageur n’a ordinairement les moyens de le faire. Quoi qu’il en puisse être, les observations de cette espèce sont dignes d’intérêt ; leur ensemble conduira peut-être un jour à quelque résultat général.

CHAPITRE XV.
de l’intensité magnétique.

Dans tous les phénomènes que nous venons de rapporter, le globe terrestre fait, relativement aux aiguilles, l’office d’un véritable aimant. Mais la propriété magnétique conserve-t-elle la même intensité dans toutes les régions du globe ? est-il probable que, sous une latitude déterminée, elle éprouve une diminution sensible à mesure qu’on s’élève dans l’atmosphère, comme quelques personnes avaient cru le reconnaître ? Telles sont les questions importantes qui se présentent immédiatement, mais leur solution n’a été trouvée que depuis peu d’années.

Nous avons dit plus haut que lorsqu’une aiguille aimantée est suspendue librement, elle se place toujours dans un plan qu’on appelle le méridien magnétique ; si, après l’avoir écartée de sa position naturelle, on l’abandonne à elle-même, elle tendra à y revenir, en faisant de part et d’autre des oscillations plus ou moins étendues. L’effet de