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de la terre peu distantes de l’équateur magnétique, que j’ai reconnu que cet équateur s’avance progressivement et en totalité de l’orient à l’occident. On trouvera la discussion à laquelle je me suis livré dans mon Rapport sur le voyage exécuté par la Coquille, de 1822 à 1825, sous le commandement de M. Duperrey.

Aujourd’hui, on suppose que ce mouvement de l’équateur magnétique est accompagné d’un changement de forme. L’étude des lignes d’égale inclinaison, envisagée sous le même point de vue, n’offrira pas moins d’intérêt. Il sera curieux, quand toutes ces lignes auront été tracées sur les cartes, de les suivre de l’œil dans leurs déplacements et dans leurs changements de courbure : d’importantes vérités pourront jaillir de cet examen. On comprend maintenant pourquoi nous demandons autant de mesures d’inclinaison que les voyageurs pourront en recueillir.

On a souvent agité la question de savoir si, en général, dans un lieu déterminé, l’aiguille d’inclinaison marquerait exactement le même degré à la surface du sol, à une grande hauteur dans les airs et à une grande profondeur dans une mine. Le manque d’uniformité dans la composition chimique du terrain, rend la solution de ce problème très-difficile. Si l’on observe en ballon, les mesures ne sont pas suffisamment exactes. Quand le physicien prend sa station sur une montagne, il est exposé à des attractions locales ; des masses ferrugineuses peuvent alors altérer notablement la position de l’aiguille, sans que rien en avertisse. La même incertitude affecte les observations faites dans les galeries de mines. Ce n’est pas qu’il soit