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question ne l’aurait exigé, et cela dans l’espérance qu’en comparant mes observations à celles que les navigateurs anglais comptaient faire simultanément dans les régions polaires, on arriverait à quelque résultat utile. L’étude des écrits de mes devanciers m’apprit bientôt que, malgré l’énorme masse d’observations de variations diurnes faites dans divers temps et en divers lieux, plusieurs circonstances capitales exigeraient de nouvelles recherches. Je crus voir, par exemple, que les heures des maxima et des minima moyens n’avaient pas été exactement déterminées ; qu’on ne savait point si ces heures étaient les mêmes dans toutes les saisons, etc., etc. ; je m’imposai aussitôt l’obligation de consulter l’aiguille chaque jour, de quart d’heure en quart d’heure, durant une heure et demie le matin, vers l’époque du minimum, de déclinaison, et durant une heure et demie dans l’après-midi, vers l’instant où le maximum arrive.

J’ai trouvé qu’à Paris l’aiguille horizontale a ordinairement une marche très-régulière. Tous les jours, dans la même semaine, elle fait, à quelques secondes près, des excursions d’égale amplitude. Les heures des maxima et des minima de déclinaison sont si constantes qu’on pourrait vraiment s’en servir pour régler sa montre à moins d’un quart d’heure près. Cette circonstance m’a permis de donner à nos observations un grand degré de certitude, de telle sorte qu’on peut avoir toute confiance dans les résultats déduits de mes registres.

[Les registres qu’a laissés M. Arago sur les variations diurnes de l’aiguille aimantée de déclinaison sont au nombre de six, formant chacun un volume grand in-folio