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l’ouest, etc., etc. M. Barlow trouva constamment que les variations diurnes étaient à leur maximum lorsque l’aiguille pointait à l’est ou à l’ouest, et qu’elles devenaient presque imperceptibles si elle se dirigeait près du nord-nord-ouest ou du sud-sud-est. Depuis le nord-nord-ouest jusqu’au sud, le principal mouvement diurne transportait la pointe nord de l’aiguille vers le nord du monde : entre le sud-sud-est et le nord, cette pointe marchait aussi vers le nord. Les mouvements, dans les deux cas, se faisaient donc en sens contraire.

Une aiguille horizontale dont on dirigeait la pointe, par l’influence des barreaux voisins, vers le nord ou vers le sud, exécutait, dans la maison de M. Barlow, sa variation diurne vers le nord. Dans le jardin, la même variation s’effectuait vers le sud. M. Barlow s’est assuré que cette singulière anomalie ne dépendait pas d’un changement dans les positions relatives des barreaux et de l’aiguille. Ayant soupçonné que la lumière pouvait être la cause du phénomène, il observa, pendant deux jours consécutifs, les fenêtres de l’appartement restant fermées : l’irrégularité persista, mais elle fut atténuée. Imaginant enfin qu’une étuve en métal, placée dans la maison, pouvait éprouver une variation diurne dans sa force magnétique, il transporta une bombe dans le jardin, et la plaça, relativement à l’aiguille, comme l’étuve l’était dans la maison. Après ce changement, le maximum d’effet, au lieu d’être sept heures du matin, s’observait à quatre heures du soir ; mais l’anomalie dans la direction du mouvement persista.

M. Christie, dont la maison est assez éloignée de