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avait pensé que cela pourrait être dans les régions tropicales, que la variation diurne de déclinaison a complétement changé à Fernambouc du moment où le soleil a passé d’un côté du zénith à l’autre. »

Pour donner plus de perfection aux observations des variations diurnes de l’aiguille aimantée, peut-être y aurait-il lieu de chercher à en augmenter l’amplitude. C’est pour cette raison que j’appelle l’attention des physiciens sur l’analyse suivante d’un Mémoire lu, les 5 et 12 juin 1823, à la Société royale, par M. Pierre Barlow, de Woolwich, analyse que j’insérai, en son temps et lieu, dans les Annales de Chimie et de Physique :

« M. Barlow imagina qu’en atténuant l’action qu’exerce le globe terrestre sur une aiguille aimantée, comme les minéralogistes ont l’habitude de le faire quand ils veulent découvrir de légères traces de fer dans les corps, on rendrait les variations diurnes beaucoup plus considérables qu’elles ne le sont naturellement. En suivant cette idée, il trouva que le moyen le plus convenable d’arriver au but était de présenter au pôle d’une aiguille le pôle semblable d’un barreau, et le pôle opposé d’un autre barreau au second pôle de la même aiguille. Par là, la variation diurne d’une aiguille horizontale, qui d’abord n’était que de quelques minutes, s’éleva jusqu’à 3° 40’, ensuite à 7° 0’, et enfin aussi haut qu’on le désirait.

En approchant les deux barreaux opposés l’un de l’autre et de l’aiguille, on peut transporter celle-ci aussi loin qu’on le veut du méridien magnétique, et observer ses variations diurnes dans toutes les positions, c’est-à-dire, quand sa pointe nord est dirigée au sud, à l’est, à