Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 4.djvu/500

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mais où la trouver ? Est-elle l’équateur magnétique, l’équateur terrestre, ou bien quelque courbe d’égale intensité ?

Des recherches faites pendant plusieurs mois, sur des points situés dans l’un des espaces que l’équateur terrestre et l’équateur magnétique comprennent entre eux, tels que Fernambouc, Payta, la Conception, les îles Pelew, etc., conduiraient certainement à la solution désirée ; mais plusieurs mois d’observations assidues seraient nécessaires, car, malgré l’habileté de l’observateur, les courtes relâches de M. le capitaine Duperrey à la Conception et à Payta, faites à la demande de l’Académie, ont laissé subsister quelques doutes.

La science s’est enrichie, depuis quelques années, d’un bon nombre d’observations de variations diurnes de l’aiguille aimantée ; mais la plupart de ces observations ont été faites ou dans des îles ou sur les côtes occidentales des continents. Des observations analogues correspondantes, faites sur des côtes orientales, seraient aujourd’hui très-utiles : elles serviraient, en effet, à soumettre à une épreuve presque décisive la plupart des explications qu’on a essayé de donner de ce mystérieux phénomène,

J’ai toujours pensé, quant à moi, que les variations diurnes de l’aiguille aimantée étaient liées à la marche du soleil. J’ai été heureux de voir confirmer mes idées à cet égard, et c’est ce que j’ai constaté, à la date du 26 juillet 1837, dans une séance du Bureau des Longitudes dont le procès-verbal contient la mention suivante :

« M. Arago annonce le retour de M. d’Abbadie. M. d’Abbadie dit avoir observé, ainsi que M. Arago