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Les observations précédentes nous donnent donc, comme celles de Paris, un maximum de déclinaison vers l’équinoxe de printemps et un minimum au solstice d’été ; mais, ici, l’amplitude de l’oscillation est beaucoup moindre. Cet affaiblissement ne me semble pas pouvoir être expliqué par les imperfections de la suspension à chape qu’employait M. Gilpin, puisque ces mêmes observations donnent, dans les différentes saisons, des variations diurnes aussi grandes que celles d’une aiguille supportée par un fil de soie écrue[1]. Sans avoir la prétention d’indiquer ici la cause d’une si singulière variation, j’espère qu’on me permettra quelques rapprochements qui peut-être ne sont pas sans intérêt.

L’époque de 1786, dans laquelle observait Cassini, et celle de 1800, correspondante aux mesures de M. Gilpin, ne me paraissent différer essentiellement l’une de l’autre, sous le rapport du magnétisme, qu’en un seul point ; en 1786, le changement annuel de déclinaison moyenne était

  1. Voici les valeurs moyennes de ces variations diurnes, à Londres, d’après M. Gilpin, dans l’intervalle compris entre 1793 et 1805 :
    En mars.
    8’.5
    En juin.
    11.2
    En juillet.
    10.6
    En septembre.
    8.7
    En décembre.
    3.7