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ont été observées pendant les voyages de Cook et du chevalier de Langle ; le premier a trouvé, par 60° de latitude australe et par 92° 35’ de longitude, que l’aiguille déviait à l’orient de 46° 6’ ; le second de ces navigateurs a observé une déclinaison de 45° vers le 62e degré de latitude nord, entre le Groënland et la terre de Labrador ; dans ce dernier point, comme on voit, la direction de l’aiguille n’indique pas plutôt le couchant que le nord.

CHAPITRE VIII.
variations annuelles de l’aiguille de déclinaison.

L’aiguille magnétique, outre le mouvement général qui la transporte graduellement, d’année en année, vers l’est ou vers l’ouest, outre les variations diurnes dont nous parlerons dans le chapitre suivant, outre les variations irrégulières dont nous nous occuperons dans une Notice spéciale sur les aurores boréales, est assujettie à des oscillations annuelles, découvertes par Cassini, et qui paraissent liées aux positions du soleil relativement aux équinoxes et aux solstices.

D’après ce savant, dans l’intervalle du mois de janvier au mois d’avril, l’aiguille aimantée s’éloigne du pôle nord, en sorte que la déclinaison occidentale augmente.

À partir du mois d’avril et jusqu’au commencement de juillet, c’est-à-dire durant tout le temps qui s’écoule entre l’équinoxe de printemps et le solstice d’été, la déclinaison diminue, ou, en d’autres termes, l’extrémité nord de l’aiguille se rapproche du pôle.

Après les solstices d’été et jusqu’à l’équinoxe du prin-