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changer leur forme et leur position. Nous avons vu plus haut que l’une d’elles traversait Paris en 1663 ; depuis cette époque, elle s’est constamment avancée vers l’ouest, car maintenant elle passe dans le voisinage de Philadelphie.

On a appelé méridiens magnétiques des lignes telles que, si on les suivait avec une boussole, on trouverait constamment le même angle de déclinaison. Ainsi, dans les années 1811 et 1812, M. le capitaine Beaufort a trouvé :

10° de déclinaison occidentale sur divers points d’une ligne droite qui s’étendait de 35° 20’ de latitude nord et 36° 10’ de longitude occidentale (Greenwich), jusqu’à 36° 30’ de latitude et 35° 20’ de longitude ;

11° de déclinaison occidentale sur tous les points de la ligne passant par 35° 20’ de latitude et 32° 10° d’une part, et 36° 40’ de latitude et 30° 56’ de longitude d’autre part ;

Enfin, 12° sur la ligne passant par 35° 20’ de latitude nord, 29° 22’ de longitude occidentale d’une part, et, d’autre part, 36° 40’ de latitude et 28° 25’ de longitude.

On a appelé parallèles magnétiques les courbes tracées à la surface de la terre dans des directions constamment perpendiculaires aux méridiens magnétiques. M. le capitaine Duperrey a publié, en 1836, les cartes qui contiennent les deux sortes de lignes telles qu’elles résultaient alors des observations de la déclinaison de l’aiguille aimantée. Pour les raisons que nous venons de dire, ces sortes de lignes varient avec le temps.

Les plus grandes déclinaisons de l’aiguille aimantée