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vations, indiquent le mouvement rétrograde de l’aiguille avec une grande probabilité : il est bon, toutefois, de remarquer que, entre les années 1790 et 1791, un mouvement semblable de 3 minutes vers l’est avait déjà eu lieu à Londres, et que néanmoins, en 1792, la marche vers l’ouest avait recommencé, et s’est continuée depuis dans le même sens.

Le colonel Beaufoy a publié, dans le numéro de mai 1822 des Annales of Phylosophy, un tableau détaillé d’observations de l’aiguille aimantée pour le mois de mars 1822. Il résulte de ce tableau que les déclinaisons moyennes étaient :

Le matin, à 8h 32m
24° 27’ 38"
À 1h 29m après midi
24  36  36 
À 6h 20m du soir
24  28  45 

Ces nombres, comparés à ceux de mars 1819, donnent, pour le mouvement rétrograde de la pointe nord de l’aiguille en trois ans :

Par les observations du matin
5’ 20"
Par celles de 1h 1/2 après midi
5    6 
Et par les observations du soir
6  32 
––––––
Moyenne
5  46 

d’où le mouvement annuel moyen rétrograde à 1’ 55".

Il semblerait que, dans les régions plus septentrionales, le mouvement rétrograde de l’aiguille vers l’ouest s’est manifesté plus tôt que dans nos climats. Voici, en effet, ce que je trouve dans un Mémoire de Wlengel (Ann. of Phylos. juill. 1819, p. 57) sur l’état de l’aiguille de déclinaison à Copenhague :