Les observations d’inclinaisons ont été généralement faites au bout du jardin de l’Observatoire, sur une colonne en pierre construite tout exprès. Cette colonne, à l’origine, était en plein air ; depuis, elle a été abritée par une construction en bois, dans laquelle il n’existe aucun clou en fer.
L’Observatoire, proprement dit, s’est augmenté depuis quelques années d’un amphithéâtre situé à l’ouest, dont le toit en zinc repose sur des fermes en fer. Plus récemment, la tour orientale de l’ancien Observatoire a reçu un toit tournant colossal, dans l’exécution duquel est entrée une immense quantité de fer. Les deux masses sont éloignées de la colonne sur laquelle les inclinaisons ont été mesurées de 72 mètres.
Nous avons tout lieu de croire, à la suite de divers essais, qu’à cette distance, les deux masses dont nous venons de parler n’ont pas agi d’une manière sensible sur les phénomènes de l’aiguille aimantée.
Un aimant naturel, ou, ce qui revient au même, une aiguille aimantée, convenablement suspendue, se dirige toujours vers les régions polaires. On devine facilement tout le parti que les marins doivent tirer de cette propriété, pour se conduire pendant les nuits obscures, ou lorsque les nuages ou les brouillards leur dérobent la vue du ciel ; malheureusement, la direction d’une aiguille change avec les temps et les lieux, suivant des lois dont