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nature, au moment ou une partie quelconque de ses vêtements venait à les toucher. On parlait même de guéridons renversés à l’aide du simple contact d’un fil de soie.

Aucun effet appréciable de ce genre ne s’est manifesté devant la commission.

Dans les relations communiquées à l’Académie, il est question d’une aiguille aimantée qui, sous l’influence du bras de la jeune fille, fit d’abord de rapides oscillations, et se fixa ensuite assez loin du méridien magnétique.

Sous les yeux de la commission, une aiguille délicatement suspendue n’a éprouvé, dans les mêmes circonstances, ni déplacement permanent ni déplacement momentané.

M. Tanchou croyait que mademoiselle Cottin avait la faculté de distinguer le pôle nord d’un aimant du pôle sud, en touchant simplement ces deux pôles avec les doigts.

La commission s’est assurée, par des expériences variées et nombreuses, que la jeune fille ne possède pas la prétendue faculté qu’on lui avait attribuée de distinguer par le tact les pôles des aimants.

La commission ne poussera pas plus loin l’énumération de ses tentatives avortées. Elle se contentera de déclarer, en terminant, que le seul fait annoncé qui se soit réalisé devant elle est celui de mouvements brusques et violents éprouvés par les chaises sur lesquelles la jeune fille s’asseyait. Des soupçons sérieux s’étant élevés sur la manière dont ces mouvements s’opéraient, la commission décida qu’elle les soumettrait à un examen attentif. Elle annonça, sans détour, que ses recherches ten-