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milliers, contre un éclair resserré et sinueux de la première classe.

§ 3. – Éclairs de la troisième classe.

Si l’on convient que toute lumière atmosphérique dont l’apparition coïncide avec les manifestations de la foudre, doit porter le nom d’éclair, on se trouve inévitablement conduit à ranger quelques-uns de ces phénomènes dans une classe totalement distincte des deux qui viennent de nous occuper.

Les éclairs de la troisième classe diffèrent, en effet, de ceux que nous avons dû placer dans les deux premières, par la durée, par la vitesse et aussi par la forme. Tout le monde a remarqué que l’éclair linéaire en zigzag nettement dessiné, que l’éclair superficiel à contours mal définis, ne durent qu’un instant Des observations que nous analyserons bientôt, montreront à quel point cette durée est courte. Elles nous donneront de si petites fractions de seconde qu’on en demeurera étonné. Les éclairs de la troisième classe, au contraire, sont visibles pendant une, deux, dix, etc., secondes de temps. ils se transportent des nuages à la terre avec assez de lenteur pour que l’œil les suive nettement dans leur marche et apprécie leur vitesse. Les espaces qu’ils embrassent sont circonscrits, nets, définis, et d’une forme qui doit peu différer de celle de la sphère, car, de loin, en projection, ces espaces semblent des cercles de lumière.

La forme sphérique que je viens d’attribuer à certains éclairs, ou, si l’on aime mieux, à certaines masses lumineuses qui, dans des temps d’orage traversent en divers