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de l’air atmosphérique à la surface des corps. Ces sortes d’expériences ont été entreprises à ma demande par deux de mes amis, MM. Laugier et Barral. J’ai rendu un compte verbal des résultats obtenus à l’Académie des sciences, dans la séance du 7 mars 1853. Dans l’état de santé où je me trouve aujourd’hui, je ne peux plus espérer voir ce travail poussé jusqu’à ses dernières limites. Je dois donc me contenter de consigner ici les résultats numériques constatés, et de les rapprocher de ceux que j’avais moi-même obtenus lorsque mes forces et l’état de ma vue me permettaient d’observer.

À cause de la rapidité de la diminution de l’amplitude des oscillations d’une aiguille de cuivre qui ne se meut que sous l’influence de la torsion d’un fil de platine, il a fallu apporter un changement à la méthode que j’employais. Il était nécessaire que les oscillations du barreau de cuivre eussent une vitesse au moins égale à celle des oscillations d’un barreau aimanté, et un fil de torsion assez court et d’un assez fort diamètre pouvait seul être employé. En conséquence, MM. Laugier et Barral ont dû chercher quelle était la diminution d’amplitude produite pour un nombre déterminé d’oscillations. J’opérais, au contraire, comme on a pu le voir par les chiffres que j’ai cités plus haut, en comptant le nombre d’oscillations effectuées pendant que l’amplitude des oscillations diminuait d’un nombre donné de degrés. Du reste, MM. Laugier et Barral ont expérimenté avec la même cage de verre et exactement dans les mêmes conditions que j’avais choisies. Quelques modifications, jugées indispensables par ces deux savants physiciens,