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mènes sont rendus sensibles par le mouvement. Lne inexactitude a échappé au savant secrétaire de l’Académie de Nancy. Dans son ouvrage, M. de Haldat rappelle, pages 11 et 42, que les disques métalliques tournants perdent une grande partie de leur puissance lorsqu’on y a pratiqué des solutions de continuité dans la direction des rayons. Ce fait, dès l’origine, parut capital ; il montrait que les phénomènes du magnétisme en mouvement ne dépendent pas d’actions purement moléculaires. Mais M. de Haldat commet une erreur en attribuant la découverte de ce fait à MM. Herschel et Babbage ; dans les Mémoires qu’ils ont publiés, les deux savants anglais déclarent que leurs expériences avec des disques ont été faites à l’imitation de celles de M. Arago : after M. Arago, disent MM. Herschel et Babbage (voir le tome cxv des Transactions philosophiques, p. 480).

Pour décider la question de la cause de l’influence exercée par une aiguille magnétique en mouvement sur tous les corps, et réciproquement par tous les corps en mouvement sur une aiguille aimantée en repos librement suspendue, il faut étudier ce qui se passe avec les substances réputées les moins conductrices de l’électricité, telles que la résine ou la gomme laque par exemple. Il faut voir, en outre, si, à de très-petites distances des corps non conducteurs, distances du même ordre que celles auxquelles on fait osciller les barreaux magnétiques, des barreaux de laiton, ayant absolument les mêmes formes et les mêmes dimensions que ceux-ci, ne seraient pas influencés dans leurs oscillations par une condensation