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donne le mouvement de rotation aux aiguilles horizontales ; on peut étudier les propriétés de la troisième en se servant d’une aiguille d’inclinaison, placée verticalement et de manière que son axe de rotation soit contenu dans un plan perpendiculaire à l’un des rayons du disque : dans cette position, l’aiguille ne se mouvra qu’en vertu de la composante dirigée vers le centre.

Concevons qu’une semblable aiguille corresponde verticalement au centre du disque tournant ; le mouvement de rotation, comme de raison, ne la déviera pas. Il existe un second point, plus voisin du bord que du centre, et dans lequel la verticalité de l’aiguille se conserve aussi. Entre ces deux points, le pôle inférieur est constamment attiré vers le centre, quelle que soit la vitesse de rotation ; plus loin, il est repoussé. L’action est encore sensible et répulsive quand la direction verticale de l’aiguille prolongée est déjà au delà du contour circulaire du disque. Je pourrais demander comment cette force répulsive, dirigée suivant le rayon, se déduirait de l’action des pôles attractifs distribués sur la face supérieure du métal, si je n’avais déjà prouvé l’insuffisance de cette théorie, par le seul fait de l’existence d’une force répulsive perpendiculaire au disque tournant.

Faraday, en 1832, a fait voir le premier, en se servant d’un galvanomètre dont les fils étaient placés sur les diverses parties de disques métalliques mobiles au-dessus desquels était un aimant fixe, qu’il y a, dans ces disques métalliques, des courants induits par l’aiguille aimantée, et on a pensé tirer de là l’explication complète de tous les phénomènes que j’avais découverts. Je ne