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auxquelles son mouvement donne naissance, est une force répulsive ! En effet, qu’on suspende, à l’aide d’un fil, un aimant fort long, dans une direction verticale, au fléau d’une balance ; qu’on l’équilibre à l’aide de poids, d’une nature quelconque, placés du côté opposé ; si l’on fait ensuite tourner un plateau de cuivre sous l’aimant, l’équilibre ne subsistera plus ; l’aimant semblera être devenu plus léger ; il se soulèvera : le plateau, enfin, le repoussera.

L’expérience peut se faire plus aisément encore à l’aide d’une aiguille d’inclinaison. Quand le plan d’une telle aiguille est exactement dirigé vers le centre du disque tournant que je suppose toujours "horizontal, si l’aiguille est horizontale elle-même, tout mouvement de rotation autour de l’axe qui la traverse ne peut évidemment résulter que d’une force perpendiculaire au disque : or, si nous supposons qu’un seul des pôles de l’aiguille corresponde verticalement au plateau, nous trouverons, comme dans l’expérience de l’aimant vertical suspendu, que pendant le mouvement de rotation ce pôle est constamment soulevé.

L’action qu’un disque métallique, circulaire, horizontal et tournant sur son centre, exerce sur l’un des pôles d’une aiguille aimantée, peut être décomposée en trois forces : la première, verticale ou perpendiculaire au disque ; la seconde, horizontale et perpendiculaire au plan vertical qui contient le rayon aboutissant à la projection du pôle de l’aiguille ; la troisième, dirigée parallèlement au même rayon. La première est répulsive, comme on vient de le voir ; la seconde est la force tangentielle qui