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abandonnée ensuite à elle-même, cette aiguille oscille de part et d’autre du méridien magnétique, dans des arcs de moins en moins étendus ; je cherche à saisir le moment où la demi-amplitude n’est plus que de 43°, et je compte combien il y a eu d’oscillations depuis le départ.

Quand la distance de la face inférieure de l’aiguille à l’eau est de 0mill..65, il se perd 10° en 30 oscillations ; à 52mill..2 de distance, il faut, pour la même perte, 60 oscillations.

On ne peut pas se tromper sur une semblable différence. J’ajoute qu’elle serait plus grande encore si l’amplitude au départ avait été de 90°. Voici les résultats que la même aiguille a donnés en la plaçant sur de la glace (eau gelée) :

Sur un plan de verre (crown-glass), avec une autre aiguille :

Ainsi, loin que les effets magnétiques des substances non métalliques, telles que l’eau, la glace, le verre, etc., soient inappréciables, comme l’annoncent à tort MM. Nobili et Bacelli, on voit qu’ils ont assez d’intensité pour qu’on doive espérer qu’en faisant l’expérience avec tous