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désormais, contre l’évidence des faits, que les expériences du professeur de Woolwich ont été commencées vers le mois de novembre, et même, pour peu qu’on le désire, vers le mois d’octobre.

J’arrive maintenant aux expériences relatives à l’action réelle exercée par tous les corps de la nature sur l’aiguille aimantée en mouvement, action niée par des physiciens italiens.

« MM. Nobili et Bacelli ont fait osciller, disent-ils, des aiguilles aimantées au-dessus de substances non métalliques sans trouver de différence appréciable entre les oscillations que faisaient les aiguilles au-dessus des disques et hors de leur influence. » (P. 48.)

Si les physiciens de Modène avaient donné la distance qui séparait leur aiguille du plateau non métallique, et le nombre d’oscillations qu’ils ont comptées, je pourrais peut-être assigner la cause de l’erreur dans laquelle ils sont tombés ; tout ce que je puis faire, c’est d’opposer à leur dénégation des mesures exactes, et d’indiquer les circonstances dans lesquelles on les a obtenues ; le paragraphe qui suit est extrait de mon journal d’expériences :

Je suspends une aiguille aimantée, horizontalement sur de l’eau, et je l’écarte de 53° de sa position naturelle ;


    philos., p. 326.) La formation du nouvel axe provient « de ce que le fer, à cause de sa force coercitive, conserve jusqu’à un certain degré les pôles par influence que la terre lui a communiqués, etc. » (P. 323.) L’expérience, comme on voit, est, sous une forme mieux adaptée aux mesures, celle des physiciens qui, après avoir dévié une aiguille horizontale à l’aide d’une barre de fer verticale, essayaient si après un retournement subit de la barre, la déviation s’effectuerait encore au premier moment dans le même sens.