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la priorité dont il gratifie si bénévolement ses compatriotes : c’est de prouver que le 22 novembre 1824 et le 7 mars suivant sont postérieurs aux 5 et 12 mai 1825.

M. Barlow annonce avoir commencé ses expériences sur les effets de la rotation d’une sphère de fer, dans le mois de décembre 1824 ; décembre vient après novembre, ainsi je n’ai personnellement aucun intérêt à contester cette date ; je maintiendrai seulement, en thèse générale, qu’une publication, par quelque voie que ce soit, est le seul titre qu’on doive admettre dans l’histoire des sciences, quoique je me prive par là de l’avantage de prouver que les résultats dont il est question dans cette note avaient été communiqués à un grand nombre de savants français et anglais près de deux ans avant que j’en parlasse à l’Académie. Du reste, ce mois de décembre, indiqué par M. Barlow lui-même, dans tout ce qu’il a écrit, comme l’époque où ses expériences ont commencé, ne convient déjà plus à l’écrivain écossais ; voici, en effet, ce qu’on lit dans le numéro 8 du journal d’Edinburgh, publié en avril 1826 :

« Vers (about) le mois de novembre 1824, l’expérience de M. Barlow dans laquelle il produisait une certaine déviation de l’aiguille magnétique, par l’influence d’une sphère de fer tournant sur elle-même, devint l’objet de la conversation à la Société royale, etc. »

M. Barlow a dit qu’il n’avait commencé à s’occuper des phénomènes produits par la rotation du fer qu’en décembre, et c’est vraiment fâcheux, puisque novembre est la date de ina première publication ! Comment échapper à cette difficulté ? Le problème paraissait embarrassant ;