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distinction flatteuse que la Société royale de Londres avait daigné leur accorder. Je me trompais cependant : un journal d’Edinburgh me l’a appris ; voici ce que je lis dans le numéro 7 de ce journal : « Peu de branches des sciences modernes doivent exciter un plus vif intérêt que celle qui traite de l’influence de la rotation sur les phénomènes magnétiques. Nous sommes fiers (proud) de penser que cette découverte remarquable a été faite premièrement dans notre propre pays ; et qu’à l’exception d’un petit nombre d’importantes expériences faites en France, elle a été exclusivement suivie par les membres de la Société royale. »

La décision, comme on voit, est claire, positive, tranchante. Ce genre de mérite se trouve souvent dans le journal d’Edinburgh ; quant à l’exactitude et à la vérité, on les remarque moins fréquemment. Je crois toutefois que l’écrivain écossais n’en avait jamais fait abstraction d’une manière plus formelle que dans le passage qu’on vient de lire : quelques dates vont le prouver.

Le 22 novembre 1824, je communiquai à l’Académie des sciences les expériences relatives à l’influence qu’un corps métallique ou de toute autre nature en repos, exerce sur les aiguilles aimantées qui oscillent à peu de distance de sa surface. Cette expérience fut consignée les 23 et 24 novembre, dans la plupart des journaux de la capitale. Elle est même rapportée, d’après une lettre de Paris, dans le numéro du journal d’Edinburgh qui a paru le 1er janvier 1825.

Quant à l’expérience de l’entraînement de l’aiguille en repos par une plaque métallique en mouvement, elle a été