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communication à l’Académie des sciences ; elle est ainsi mentionnée dans les Annales de chimie et de physique (t. xxviii, p. 325) :

« M. Arago met sous les yeux de l’Académie un appareil qui montre sous une forme nouvelle l’action que les corps aimantés et ceux qui ne le sont pas exercent les uns sur les autres.

Dans ses premières expériences, M. Arago avait prouvé qu’une lame de cuivre ou de toute autre substance solide ou liquide, placée au-dessous d’une aiguille aimantée, exerce sur cette aiguille une action qui a pour effet immédiat d’altérer l’amplitude des oscillations, sans changer sensiblement leur durée. Le phénomène dont il a entretenu l’Académie est, pour ainsi dire, l’inverse du précédent. Puisqu’une aiguille en mouvement est arrêtée par une plaque en repos, M. Arago a pensé qu’il s’ensuivait qu’une aiguille en repos serait entraînée par une plaque en mouvement. Si l’on fait tourner, en effet, une plaque de cuivre, par exemple, avec une vitesse déterminée, sous une aiguille aimantée renfermée dans un vase fermé de toutes parts, l’aiguille ne se place plus dans sa position ordinaire : elle s’arrête hors du méridien magnétique, et d’autant plus loin de ce plan, que le mouvement de rotation est plus rapide. Si ce mouvement de rotation est suffisamment prompt, l’aiguille, à toute distance de la plaque, tourne sur elle-même d’une manière continue autour du fil auquel elle est suspendue. »

Après la publication de ma découverte et de mes expériences, que je répétai devant un grand nombre de personnes, plusieurs physiciens anglais, suisses, italiens,