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VIII.
du magnétisme de rotation.

La première publication que j’ai faite de cette découverte est ainsi mentionnée dans le procès-verbal de la séance du 22 novembre 1824 de l’Académie des sciences :

« M. Arago communique verbalement les résultats de quelques expériences qu’il a faites sur l’influence que les métaux et beaucoup d’autres substances exercent sur l’aiguille aimantée, et qui a pour effet de diminuer rapidement l’amplitude des oscillations sans altérer sensiblement leur durée. »

J’avais reconnu, en déterminant avec mon ami Alexandre de Humboldt l’intensité magnétique sur la pente de la colline de Greenwich, en 1822, que l’aiguille de déclinaison mise en mouvement atteint plus tôt le repos quand elle est placée dans sa boîte que quand elle est éloignée de tous corps étrangers. Cette remarque m’avait semblé devoir mener à des conséquences importantes sur la généralité des phénomènes magnétiques jusqu’alors circonscrits et comme isolés au milieu de la science. Je n’ai jamais cessé de me préoccuper de cet ordre d’idées, et aujourd’hui encore, alors que je ne vois plus et que je ne peux plus observer, il me semble que beaucoup de recherches sont encore à tenter dans la voie que j’ai ouverte, malgré l’explication en apparence satisfaisante qui a été donnée par Faraday d’une partie des phénomènes que j’ai découverts.

Le 7 mars 1825, j’ai fait sur ce sujet une nouvelle