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candescence est établie, les pointes peuvent être graduellement éloignées jusqu’à 10 centimètres, sans que pour cela la lumière intermédiaire se rompe. Cette lumière est extrêmement vive et plus large dans son milieu qu’à ses extrémités : elle a la forme d’un arc.

L’expérience réussit d’autant mieux que l’air est plus raréfié. Sous une pression de 6 millimètres, la décharge d’une pointe de charbon à l’autre commençait à la distance de 13 millimètres ; ensuite, en éloignant graduellement les charbons, sir Humphry Davy obtint une flamme pourpre continue et qui avait jusqu’à 18 centimètres de longueur.

Il est sans doute très-naturel de supposer qu’un seul courant électrique agira sur l’aiguille aimantée tout comme s’il se mouvait le long d’un fil conjonctif métallique. Néanmoins, l’expérience me semble mériter d’être recommandée aux physiciens qui ont à leur disposition des piles voltaïques d’une grande force, surtout à cause des vues qu’elle peut faire naître relativement aux aurores boréales. Ne serait-ce pas d’ailleurs, indépendamment de toute application immédiate, un phénomène digne de remarque que la production dans le vide ou dans de l’air très-raréfié, d’une flamme qui, agissant sur l’aiguille aimantée, serait à son tour attirée ou repoussée par les pôles d’un aimant ? »

L’expérience que je signalais ainsi à l’attention du monde savant, Davy la fit quelque temps après la publication de la Note précédente, et elle a été répétée plus tard, avec des soins particuliers, par M. de La Rive (de Genève), qui pense que l’aimant mis en présence de l’arc