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consécutives est petit, les portions du fil d’acier, correspondantes à ces intervalles, seront elles-mêmes aimantées, comme si le mouvement de rotation imprimé au fluide magnétique, suivant l’idée d’Ampère, par l’influence d’une hélice, se continuait au delà des dernières spires.

Ayant cherché à découvrir quelles étaient les circonstances qui faisaient varier la position des pôles, lorsque des fils d’acier étaient parcourus longitudinalement par un courant galvanique, j’ai trouvé invariablement, même avec une pile très-active, que si le fil conjonctif est parfaitement droit, un fil d’acier placé dessus n’en reçoit aucun magnétisme. L’aiguille à coudre dont je m’étais servi dans mes premières expériences avait, il est vrai, acquis des pôles ; mais alors les effets dépendants de la forme du fil conjonctif n’étaient pas connus, et pour maintenir plus facilement l’aiguille, j’avais un peu enroulé le fil autour de ses extrémités

V.
principe des télégraphes électriques.

On voit que j’ai prouvé en 1820, immédiatement après la publication en France du Mémoire d’Œrsted, que le fil conjonctif développe à distance la vertu magnétique dans des lames de fer ou d’acier.

Il faut pour cela que ces lames soient placées transversalement au courant.

Je pourrais dire ici que nous nous assurâmes, Ampère