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IV.
points conséquents
produits dans l’aimantation des fils d’acier
par des courants en hélice.

Je pliai le fil de cuivre en hélice, de droite à gauche, sur une longueur de 5 centimètres ; ensuite de gauche à droite, sur une longueur égale ; puis enfin, une seconde fois, de droite à gauche : ces trois hélices étaient séparées par des portions rectilignes du même fil.

Un seul et même fil d’acier, suffisamment long, de plus d’un millimètre de diamètre, et enveloppé d’un tube de verre, fut placé dans les trois hélices à la fois. Le courant galvanique, en parcourant les spires de ces diverses hélices, aimanta les portions correspondantes du fil d’acier, comme si elles avaient été séparées les unes des autres. Je remarquai, en effet, qu’à l’un des bouts se trouvait un pôle nord ; à 5 centimètres de distance, un pôle sud ; plus loin, un second pôle sud suivi d’un pôle nord ; enfin, un troisième pôle nord, et à 5 centimètres de là ou à l’autre extrémité de l’aiguille, un pôle sud. On pourrait donc, par cette méthode, multiplier à volonté ces pôles intermédiaires que les physiciens ont désignés par le nom de points conséquents.

Je dois faire remarquer cependant qu’en général, dans ces expériences, l’influence des hélices s’exerce non-seulement sur les portions de fil d’acier qu’elles renferment, mais encore sur des parties voisines ; en sorte, par exemple, que si l’intervalle compris entre les hélices