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l’hélice voisine ; un petit bout de fil de cuivre établissait une communication constante entre cette dernière hélice et le pôle positif de la pile ; dès lors, pour commencer l’expérience, il suffisait d’attacher au pôle négatif le fil qui partait de l’extrémité de la seconde hélice : or, à l’instant où cette communication avait lieu, l’électricité accumulée au pôle positif de l’instrument s’écoulait par la partie droite du fil conjonctif, atteignait la première hélice, suivait graduellement toutes ses spires, arrivait à la seconde hélice par le fil droit qui la séparait de la précédente, et après l’avoir parcourue, se rendait au pôle négatif. Les deux fils d’acier se trouvaient donc soumis l’un et l’autre, durant l’expérience, à l’action d’un courant galvanique de même force ; ce courant, en masse, se mouvait dans une seule direction ; mais s’il circulait de gauche à droite autour du premier fil, ce même mouvement s’exécutait de droite à gauche autour du second. Or, dans toutes les expériences de ce genre que nous avons faites chez Ampère avec une pile assez forte qu’il possédait, il a suffi de ce simple changement dans le sens suivant lequel le courant circulait autour des fils d’acier, pour donner lieu à une inversion complète des pôles : en sorte que les deux fils renfermés dans les deux hélices symétriques étaient, au même instant, aimantés en sens contraire.