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II.
aimantation du fer et de l’acier par l’action
du courant voltaïque.

Dans les procès-verbaux des séances du Bureau des longitudes, on lit ce qui suit à la date du 20 septembre 1820 : « M. Arago parle d’une nouvelle expérience, de laquelle il résulte que la pile voltaïque aimante le fer doux. »

Le 25 septembre, je rendis compte de mes expériences à l’Académie des sciences, et plusieurs mois avant que sir Humphry Davy lût un Mémoire sur ce sujet à la Société royale de Londres, le Moniteur parla de la découverte que j’avais faite, dans les termes suivants :

« M. Arago annonce avoir remarqué que le fil conjonctif qui établit la communication entre les deux pôles de la pile de Volta, se charge de limaille de fer comme le ferait un aimant. Ce fil n’agit donc pas seulement sur les aiguilles déjà aimantées, mais il développe encore le magnétisme dans le fer qui n’a pas été soumis à une aimantation préalable. Aussi, des aiguilles de boussole non aimantées sont-elles déviées par l’action du fil conjonctif. »

Mes expériences ont eu pour point de départ la brillante découverte d’Œrsted, qui m’a été communiquée, en 1810, à Genève, par Pictet. Cette découverte, quelque singuliers que pussent en paraître les résultats, ne pouvait laisser aucun doute dans l’esprit des savants ; cependant je fus heureux que M. le professeur de La Rive, qui