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semble, de toute justice de rappeler que déjà l’influence des grandes surfaces des éléments de la pile avait été indiquée et appréciée en France, depuis plus de dix ans, dans un travail qui est dû à MM. Thénard et Hachette, et qui a été imprimé par extrait dans le 11e cahier du Journal de l’École polytechnique, etc. L’examen de toutes ces questions aurait, il est vrai, exigé d’assez longues recherches ; mais n’est-il pas convenable que ceux qui veulent exercer une espèce de magistrature sur les sciences prennent la peine de les étudier, et qu’ils ne distribuent pas la louange ou le blâme d’après des ouï-dire.

« Je serais bien tenté de demander à MM. les rédacteurs de la Bibliothèque universelle où ils ont appris que l’étude des sciences physiques est tombée en France dans un grand discrédit (voyez leur 2e numéro, p. 85) ; mais pour le moment, je n’ajouterai plus qu’un mot, et ce sera qu’ils étaient très-mal informés en annonçant que les travaux des mécaniciens qui se sont occupés de la filature du lin n’ont produit aucun résultat utile. M. Molard, dont sûrement ils ne révoqueraient pas le témoignage, leur aurait épargné cette assertion hasardée s’ils s’étaient donné la peine de le consulter. »

On sait aujourd’hui combien ont été fructueux les efforts de Philippe de Girard en ce qui concerne la filature du lin. Pour ce qui a rapport à l’emploi de la pile, n’est-ce pas chez nous qu’on a trouvé presque tous les phénomènes qui ont permis de faire rentrer les lois magnétiques dans celles de l’électricité ? Ampère n’a-t-il pas créé l’électro-dynamique ?