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dépendre du nombre et de la surface des plaques employées, etc. Il ne m’appartient pas de fixer la place que ce travail peut mériter ; mais assurément on ne pourra s’empêcher de trouver étrange que MM. les rédacteurs attaquent aussi amèrement et d’une manière si gratuite des recherches qui se rattachent à l’une des questions les plus délicates de la physique, à moins qu’on ne leur suppose l’intention de produire à leur tour, chez l’étranger, une secousse de galvanisme moral ! Quoi qu’il en soit, je ne doute pas que MM. les rédacteurs n’eussent mieux rempli l’attente des lecteurs de tous les pays, qui s’intéressent véritablement au progrès des sciences, s’ils avaient substitué au paragraphe injurieux qui a occasionné ces remarques, quelques détails sur les effets qu’on peut attendre des piles de grandes dimensions ; sur les circonstances de leur construction qui les rendent propres à produire tel ou tel autre genre de phénomènes ; sur le peu de durée de leur action ; sur les dépenses considérables qu’elles entraînent ; sur les petites quantités de réactifs qu’elles fournissent, etc.; s’ils avaient rappelé que, dans quelques circonstances, l’action bien dirigée des agents chimiques ordinaires produit des effets qu’on ne peut obtenir par le galvanisme ; et ici serait venue se placer naturellement l’indication des tentatives infructueuses que le célèbre Davy avait faites pour décomposer l’acide boracique avec la pile, à côté des procédés purement chimiques qui conduisirent M. Gay-Lussac et Thénard à cette découverte importante, etc. Puisqu’on supposait que l’intéressant Mémoire de M. Children ne pouvait se passer d’un préambule, il aurait été, ce me