prodigieux d’étincelles que, dans des temps orageux, les tiges aiguës du Valentino enlevaient silencieusement aux nuages. Au surplus, clair ou obscur sous le rapport théorique, le fait n’en est pas moins certain : les paratonnerres n’ont pas seulement pour effet de rendre les coups foudroyants inoffensifs ; par leur influence, le nombre de ces coups est, en outre, considérablement réduit.
Cette question a été vivement débattue à l’époque où l’obélisque de Louqsor fut recouvert, dans sa partie supérieure, d’un pyramidion formé d’une composition pierreuse artificielle et destinée à remplacer celui que l’action subite de la foudre ou l’action lente d’autres météores atmosphériques avaient mutilé.
Nous allons parcourir succinctement les arguments qu’on allégua de part et d’autre.
Parlons d’abord de la colonne de la place Vendôme. Cette colonne est revêtue, dans toute sa hauteur, d’une enveloppe métallique épaisse : on peut donc l’assimiler à un paratonnerre de dimensions colossales. La matière de la foudre, en tombant sur une portion quelconque de la statue dont la colonne est surmontée, doit se répandre aussitôt sur toutes les parties métalliques qui constituent le monument, et diminuer par là d’intensité dans une immense proportion ; en arrivant à la base de la colonne,