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les plafonds, quoique leur diamètre ne fût guère que de 13 millimètres. Jusqu’à quelque distance de sa partie inférieure, le fil n’éprouva d’autre dommage que celui d’être réduit aux deux tiers de son épaisseur primitive. Dans le bas, sa fusion fut complète ; mais aussi, à partir de là, la foudre s’élança sur les gonds d’une porte voisine, brisa la porte et se dissipa.

En 1763, le tonnerre tomba sur le même clocher avec des effets identiques, quoique le fil de communication entre le marteau de la cloche et les rouages de l’horloge eût été remplacé par une petite chaîne en cuivre.

En 1755 , nouvelle explosion. Alors la tige de la girouette communiquait avec un conducteur en fer, extérieur, continu, et qui descendait jusque dans le sol humide ; aussi la porte et le fil du marteau de l’horloge restèrent, cette fois, parfaitement intacts ; la bâtisse n’éprouva également aucun dommage.

Depuis sa construction, l’église de Saint-Michel, à Charlestown, était visitée et endommagée par la foudre, tous les deux ou trois ans. On se décida à y placer un paratonnerre. En 1774, M. Henley apprenait d’Amérique que, durant la période de quatorze ans qui s’était écoulée, à partir de l’établissement de l’appareil, l’église n’avait plus été frappée.

En 1772, Toaldo imprimait que le château royal de Turin, le Valentino, n’était plus frappé de la foudre depuis que Beccaria avait armé ses principaux pavillons de tiges métalliques élancées, auxquelles aboutissaient des fils pénétrant dans le sol. Avant cette époque, le château était souvent ravagé.