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« Cet employé, avant son accident, jouissait d’une assez bonne santé, mais lorsque ses blessures furent cicatrisées, il nous répéta souvent, dit M. de Quatrefages, que jamais de sa vie il ne s’était aussi bien porté. Il avait acquis un embonpoint remarquable, et attribuait lui-même au coup de foudre l’amélioration sensible que sa santé avait éprouvée à dater de ce moment. »

Le 10 juin 1835, à la Martinique, M. Roaldès, ayant été frappé de la foudre, tomba à terre, paralysé des membres inférieurs et du bras droit, mais cette paralysie ne fut pas de longue durée : elle céda à des frictions répétées. Trois heures après l’accident, il n’en restait plus de traces. M. Roaldès, dont la santé était précédemment délabrée, se rétablit à la suite de cette puissante commotion.

M. Cartheuser cite le cas d’un amaurotique qui fut guéri par l’impression de la foudre.

À Plancy, département de l’Aube, la foudre tomba, le 20 juillet 1843, dans un atelier où étaient plusieurs ouvriers bonnetiers. À la suite de cet événement, un de ces ouvriers, atteint de douleurs rhumatismales, se trouva entièrement guéri.

Un cheval de prix et malade, appartenant au lieutenant-colonel du 7e régiment de chasseurs, qui faisait partie d’une colonne foudroyée, le 13 juin 1842, à Tarbes, portait divers sétons, et les vétérinaires l’avaient condamné. Cependant, à partir du lendemain de l’accident, la santé de cet animal s’améliora rapidement. Après douze jours, tout danger avait cessé. (L’Écho du monde savant, du 7 août 1842.)