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tact entre le charbon et le terrain naturel, on a terminé, dans le bas, les quatre murs de la fosse par des arceaux à jour. Le bout pointu du conducteur repose sur un piquet fiché au fond de la fosse. Des racines métalliques partant de la tige principale, en divergeant, et ramifiées ensuite elles-mêmes, vont se répandre dans toutes les parties de la masse charbonneuse. Au-dessus de cette masse est une couche de terre meuble recouverte d’un pavé en dalles.

Le 23 février 1829, à quatre heures du soir, quelques minutes après une abondante averse de pluie et de grêle, que poussait un fort vent d’ouest, le tonnerre tomba sur le paratonnerre de Bayonne et fondit sa pointe dans une longueur d’environ 13 millimètres. Jusque là, rien d’extraordinaire. Mais des indices manifestes de décharges se montrèrent sur beaucoup d’autres points ; ainsi la tige métallique n’avait pas entièrement garanti l’édifice.

À l’angle sud-ouest du bâtiment, la lame de plomb recouvrant le mur de pignon présentait une déchirure de 0m.21 dans un sens, sur 0m.19 dans l’autre, et cela précisément au-dessus d’un lien de fer réunissant deux pierres de la corniche.

La foudre avait laissé aussi des traces de ses explosions sur les cinq poteaux de bois dont nous avons déjà parlé, et qui sont destinés à maintenir le conducteur horizontalement au-dessus du sol.

La lame de plomb formant le chapeau de celui de tous ces poteaux qui se trouve le plus voisin du bâtiment avait été soulevée ; les deux clous qui l’attachaient étaient arrachés. Sur la couverture du second poteau, on remar-